Critiques cinéma

Brightburn – L’Enfant du Mal : Superman du côté obscur

CRITIQUE / AVIS FILM – Ralis par David Yarovesky, et produit par la famille Gunn, Brightburn – L’Enfant du Mal repose sur une ide passionnante et indite : et si Superman tait mchant ? Entre rfrences et originalit, David Yarovesky livre une srie B assume.

Aprs tout c’est assez logique. Un enfant est capricieux, souvent rancunier, et surtout trs dsagrable quand il approche de l’adolescence. L’enfance de Superman a toujours t tranquille. Le garon qui a t lev par la famille Kent qui en a fait le plus grand hros de la Terre dans l’univers DC Comics. Mais en y rflchissant deux minutes, si un enfant avait les pouvoirs du kryptonien il serait une arme de destruction massive. James Gunn et David Yarovesky dcident de dvelopper cette ide novatrice dans un film d’horreur qui s’assume. Brightburn se place comme le premier film de super-hros rellement horrifique, et rien que pour ce vent frais dans le paysage du genre, on salue la dmarche de Sony, producteur du film.

Un dmarrage qui patine

La premire partie de Brightburn est relativement classique. David Yarovesky reprend les lments scnaristiques du mythe de Superman. Une capsule extraterrestre s’crase dans la petite ville de Brightburn, retrouve par un couple de fermiers. Ces derniers vont lever comme leur propre fils le bb trouv dans l’pave de la navette spatiale. Tout se passe comme d’habitude, l’enfant semble normal, jusqu’ ce qu’il dcouvre des capacits spciales. David Yarovesky joue avec le mythe de Superman, hros des hros, connu de la Terre entire. Il reprend les lments de son histoire l’identique : les pouvoirs de Brandon (interprt par Jackson A. Dunn), la petite ville amricaine discrte, le couple aimant et la dcouverte progressive de ses capacits spciales. Finalement le dmarrage patine, a du mal convaincre et s’imposer. Pourtant le casting est relativement efficace, Elizabeth Banks est pertinente en mre aimante en opposition avec le rle de David Denman, plus svre en pre de famille pourtant juste.

Mais la premire partie de Brightburnrepose ses ressorts horrifiques et scnaristiques sur des lments vus et revus. Le film traite du changement corporel et hormonal d’un enfant qui entre dans l’adolescence. Thmatique rcurrente dans le genre super-hroque, ce passage l’adolescence manque ici d’originalit. David Yarovesky ne trouve pas la crativit ncessaire pour donnerun certain souffle sa mise en scne qui comprend les poncifs du genre: agressivit qui augmente, cauchemar, possession, destruction de biens et d’animaux. Bref, le cinaste manque dinventivit pour matrialiser son histoire. Et finalement la premire partie de Brightburn est plutt molle, la recherche de souffle pique ou horrifique pour capter l’attention du spectateur. Heureusement le long-mtrage se rveille dans sa seconde partie, beaucoup mieux rythme.

Le Superman horrifique est de sortie

Celle-ci, et notamment le dernier acte, permet d’offrir au spectateur ce qu’il est venu voir: une srie B horrifique qui s’assume. David Yarovesky met en scne la croisade vengeresse d’un jeune adolescent venu d’un autre monde. Gore et sans concession,Brightburn propose des visions horrifiques et un dchanement de violence qu’on n’attendait plus. Le cinaste n’y va pas de main morte sur les svices corporels, sur l’agressivit de son personnage et sur son excs de force. Entre une mchoire arrache, un morceau de verre enfonc dans un il ou encore un visage transperc, Brightburn ragit in-extremis pour remplir son cahier des charges et permettre au personnage principal de se lcher.

L’autre intrt du long-mtrage est galement son ct srie B assum. David Yarovesky ne s’embte pas avec les explications scnaristiques et prfre s’amuser avec les clichs de l’horreur. Personnage sanguinaire, les yeux rouges qui brillent dans le noir, jump-scare et costume low-coast, les codes du genre sont au rendez-vous. En s’inspirant des slasher movies tel que Halloween, David Yarovesky cre un personnage effrayant et iconique, un super-hros malfique indit. Le personnage est charismatique, la simplicit impactant. Reste en plus une conclusion sans concession, un dnouement choc qui rejette en bloc la happy end. Une manire de faire un beau fuck aux films du genre qui ont la fcheuse habitude de finir, au pire dans la mivrerie, au mieux dans un conformisme redondant. David Yarovesky a le mrite de mettre en scne une conclusion ose, sans compromis, qui restera grave dans les mmoires pour ses choix audacieux.

 

Brightburn – L’Enfant du Mal de David Yarovesky en salle le 26 juin 2019. Ci-dessus la bande annonce.Retrouvez ici toutes nos bandes-annonces.

Aprs tout c’est assez logique. Un enfant est capricieux, souvent rancunier, et surtout trs dsagrable quand il approche de l’adolescence. L’enfance de Superman a toujours t tranquille. Le garon qui a t lev par la famille Kent qui en a fait le plus grand hros de la Terre dans l’univers DC Comics. Mais en y rflchissant deux minutes, si un enfant avait les pouvoirs du kryptonien il serait une arme de destruction massive. James Gunn et David Yarovesky dcident de dvelopper cette ide novatrice dans un film d’horreur qui s’assume. Brightburn se place comme le premier film de super-hros rellement…

Conclusion

Note de la rdaction

Divertissement sympathique, vritablement trash dans sa reprsentation de la violence, qui vite la happy end traditionnelle, et ne fait aucune concession. Dommage que la premire partie ait des difficults dmarrer.

Note spectateur : 2.44 ( 7 notes)